La Mode des Bars, Restos et Tables cachés
Aller au resto ou boire un coup ? Bof.
Dîners underground et clandestins
Pour les professionnels, c’est une manière de parfaire les recettes et d’évoluer dans un cadre beaucoup moins académique. Pour les amateurs, c’est une occasion de s’adonner à leur passion, tout en faisant de belles rencontres autour d’un moment convivial. Les invités se sentent beaucoup plus à l’aise que dans un restaurant étoilé et leur carte bleue aussi. On ne parle pas de prix ni d’addition mais de participation aux frais. Les plus cyniques y verront pour l’hôte un moyen d’arrondir leur fin de mois.
D’autres dîners clandestins sont nés dans la capitale française. Par exemple, Rachel Khoo (The Little Paris Kitchen) a quitté Londres pour Paris où elle s’est formée à la pâtisserie avant de devenir designer culinaire, consultante et auteur. Deux à trois convives seulement viennent tester ses nouvelles recettes dans son petit appartement. A Montmartre, dans un appart historique avec une vue imprenable sur le Sacré-Coeur, l’ancien chef de la reine d’Angleterre (Romantic Secret Dinner) propose des « afternoon teas » et « dîners romantiques secrets ». Deux espagnoles férues d’art et une chef américaine ont lancés Un artiste à ma table, qui offre une expérience aussi bien gastronomique qu’artistique. Entre le fromage et le dessert, un artiste (peintre, danseur, réalisateur, musicien) propose un aperçu de son art (performance live, mini-concert, sculpture), invité de choix.
Cette tendance de restauration « éphémère » et sur mesure se traduit aussi par le succès des restaurants à une table. Par exemple, La Tête dans les olives, une minuscule boutique spécialisée dans les produits siciliens, accueille maximum 6 personnes.
Adresses Croustillantes à Paris :
Bar et Restos cachés
Depuis, le concept a fait des petits. Toujours à NY, Back Room est difficilement trouvable. Escalier, couloir, petite cour… c’est le parcours du combattant avant de s’arrêter devant un mur décrépi qui porte l’enseigne d’un magasin de jouets fermé.
Ces restos et bars font revivre les speakeasy, lieux clandestins à l’époque de la prohibition, quand la vente d’alcool était interdite aux Etats-Unis. Comme dans les années 20, les boissons sont servies dans des tasses de thé ou café et les bouteilles dans des sacs en kraft. Ni vu ni connu. A Paris, le 1er est un digne héritier des resto de la prohibition. Mais l’adresse qui a fait le plus parler d’elle est sans le Candelaria. Un bijou qui ne désemplit pas depuis son ouverture ! Dans le haut marais, entre des boutiques de fringues et des galeries d’art, est nichée une « taqueria ». Les tacos sont petits mais délicieux. Comme on reste sur sa faim, il faut se faufiler et pousser la porter du fond. BINGO ! Derrière se cache un bar à la décoration chic. Deux new-yorkais et une colombienne préparent de merveilleux cocktails…
Les temps sont dures, la crise s’installe durablement. Alors les consommateurs veulent être des « happy few ». Chhhhut…
Adresses Croustillantes à New York et Paris :
113 St. Marks Pl (entre 1st Ave et Avenue A), NY 10 009
– Back Room
102 Norfolk St, NY 10 002
– Le 1er ou le resto de la prohibition
47 rue Saint-Honoré, Paris 1er, code 1933
– Le Candelaria
52 rue de Saintonge, Paris 2e