Urbanisme participatif
Ken vous parlait il y a quelques mois du financement participatif de la culture. Des particuliers par centaines contribuent à financer des productions artistiques grâce au pouvoir des réseaux sociaux. A l’heure où la crise rend les investisseurs frileux, le « crowdfunding » devient un formidable modèle. Désormais, c’est la ville elle-même que les citoyens peuvent transformer, en co-finançant des projets urbains et en participant au processus d’élaboration. La planification urbaine est entre nos mains…
Pour ceux qui pensent que les hommes politiques pensent plus à leur réélection qu’à mener des politiques publiques urbaines audacieuses, il y a désormais un moyen de les contourner et de remédier au manque de capacités financières des collectivités : l’urbanisme 2.0, c’est-à-dire un urbanisme participatif, collectif et numérique, où les citoyens s’impliquent à toutes les étapes (financement, conception, gestion,… ). La ville de New York a même ouvert une page sur Kickstarter pour améliorer les quartiers les moins riches. Grâce aux dons de particuliers et surtout des résidents, de nombreux projets vont voir le jour : une ferme urbaine, un jardin flottant, des programmes scolaires innovants,…
Une piscine flottante sur l’East River
Sur la plateforme de financement participatif Kickstarter, le projet +Pool, qui vise à contruire une piscine flottante sur l’East River, a récolté plus de 40 000 $ grâce à 1 203 personnes, l’objectif initial étant de 25 000 $. Les new yorkais et les touristes pourraient profiter de 4 bassins flottant de 9 000 m². L’eau provenant de l’East River serait filtrée et désinfectée à l’aide d’un nouveau système que l’équipe est en train de développer. Reste à tester les installations et à convaincre les autorités compétentes.
Après la désormais célèbre High Line dont Ken vous parlait dans ses adresses croustillantes, le cabinet d’architectes RAAD a eu l’idée de construire un parc souterrain dans une ancienne station de tramway, qui n’était plus utilisée depuis 60 ans.Comment apporter directement la lumière du jour dans le souterrain ? Des capteurs solaires placés sur Delancey Street pourront rediffuser la lumière dans le parc grâce à des câbles en fibres optiques. Ramsey James, ancien ingénieur à la NASA qui travaille désormais comme architecte, s’est inspiré de la manière dont les Egyptiens illuminaient les tombes.
Près de Delancey Street dans le Lower East Side, « Delancey Underground », déjà surnommé The Low Line, serait le premier parc souterrain de la ville et comporterait pas moins de 8.000 m2 de galeries investies par la verdure. Mais le lieu se veut plus qu’une promenade : un lieu d’inspiration et source de créativité. Les initiateurs du projet imaginent aussi des marchés de produits biologiques, des expositions et des programmes éducatifs.
Toutefois, le projet n’en est qu’à ses débuts. Les transports publics new yorkais sont encore propriétaires de la station. Il faut une autorisation de leur part ainsi que de la mairie. Mais la première barrière est financière : le coût du projet est estimé à 20 millions $. Même en comptant les 155 000 $ récoltés sur Kickstarter, il va falloir être patient.
Cet article est vraiment sidérant. Je savais New York créative et surprenante, mais de tels projets…
La High Line m’a tout de suite séduite et c’est en effet un régal de voir la qualité de l’implication des acteurs pour en faire un lieu à part. De nombreux New Yorkais parlent avec fierté de ce type de projets « collaboratifs » et les recommandent aux touristes.
Pour la Low Line, il faudra donc être patient!
J’avais par hasard jeté un oeil sur les projets d’un bureau d’architectes situé au début de la Broadway et leur souhait était de valoriser les fameux réservoirs d’eau situés sur tant d’immeubles, les dessins donnaient à voir une sorte de parc futuriste en hauteur.
NowMadNow